Le parcours d’enseignant et de chercheur de Michel Pierssens l’a mené dans trois pays et au sein plusieurs institutions universitaires, dont 28 ans à l’Université de Montréal, de 1989 à 2017, date à laquelle il a pris sa retraite.

Spécialiste de la littérature du 19^e siècle et du début du 20^e, il a très tôt fait preuve d’un esprit novateur et s'est révélé un vecteur important de l'essor de la French Theory en Amérique du Nord, notamment par la création en 1971 de la revue Substance, publiée aux Presses de l'Université Johns Hopkins.

Accordant une place particulière à la dimension épistémologique de la théorie littéraire, il a aussi publié en 1976 aux Éditions de Minuit, un ouvrage qui a fait date: La Tour de Babil: la fiction du signe.

Au début des années 1990, il élabore une nouvelle approche, l'épistémocritique, l’étude des savoirs non littéraires au sein de la production littéraire, et l’expose dans son livre Savoirs à l’œuvre. L’épistémocritique est aujourd’hui considérée comme un champ de recherche incontournable.

Michel Pierssens a également cofondé en 1990 Histoires littéraires, une revue unique en son genre, ressource précieuse pour les chercheurs. Il est aussi à l’origine des fameux colloques des «Invalides», tenus annuellement de 1997 à 2016 sur l'esplanade des Invalides à Paris.