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Lise Gauvin - Littérature

16 juin 2015 - Des personnalités de l'UdeM nommées à l'Ordre national du Québec

Lise Gauvin.

Des membres de la communauté de l'Université de Montréal seront décorés d'un grade de l'Ordre national du Québec ce mardi 16 juin lors d'une cérémonie qui se déroulera à la salle du Conseil législatif de l'hôtel du Parlement.

Chaque année depuis 1985, le premier ministre du Québec rend hommage aux personnes d'exception qui, par leurs réalisations, leurs valeurs et leurs idéaux, ont marqué l'évolution et le rayonnement du Québec. Il leur confère les titres prestigieux de chevalier ou de chevalière, d'officier ou d'officière, ou de grand officier ou de grande officière de l'Ordre national du Québec. L'Ordre national du Québec est la plus prestigieuse reconnaissance décernée par l'État québécois.

«Les nominations à l'Ordre national du Québec témoignent de toute l'admiration et de la gratitude des Québécoises et des Québécois envers celles et ceux qui, à leur manière, nous font avancer en tant que société et permettent au Québec de rayonner, ici comme ailleurs», a mentionné le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard.

Lise Gauvin
Professeure Département des littératures de langue française

Nommée Officière de l'Ordre national du Québec

Lise Gauvin a étudié à l'Université Laval de Québec, où elle a obtenu une maîtrise en littérature québécoise, à l'Université de Vienne et à l'Université de Paris-Sorbonne, où elle a terminé un doctorat. Son enseignement et sa recherche portent aussi bien sur le corpus littéraire français (roman et théâtre du XXe siècle, éditions critiques du Théâtre et des Romans de Giraudoux dans la «Bibliothèque de la Pléiade») que québécois et francophone (conte, roman, théâtre). 

Elle a fait paraître, en collaboration avec Gaston Miron, une anthologie intitulée Écrivains contemporains du Québec (Paris, Seghers, 1989; Montréal, Typo, 1998). Ses principaux centres d'intérêt sont l'histoire des formes (numéros d'Études françaises : «Conte parlé, conte écrit», «Théâtre des commencements», «Littérature et médias», articles sur le conte dans Littérature, numéro de Cinémas, «Les scénarios fictifs»), les rapports entre la littérature et l'idéologie (Parti pris littéraire, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1975; articles sur les revues, collaboration à Possibles) et, plus particulièrement, entre la langue et la littérature au Québec et dans les littératures francophones (recherche en cours subventionnée par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada). Plusieurs articles ont paru sur ce sujet dans Langue française, Yale French Studies, la Revue de l'Institut de sociologie de l'ULB, ainsi que deux numéros de revue : «L'Amérique entre les langues», Études françaises et «L'écrivain et ses langues», Littérature (Paris). Elle a aussi fait paraître, en collaboration avec Jean-Marie Klinkenberg, à Liège, deux recueils collectifs : Trajectoires, Littérature et institutions au Québec et en Belgique francophone et Écrivain cherche lecteur («L'écrivain francophone et ses publics»). Elle coanime un Groupe de recherche interuniversitaire sur les interactions entre langues et littératures (GRILL, perspectives théoriques et critiques) et a publié l'Écrivain francophone à la croisée des langues (Paris, Karthala, 1997, prix France-Québec) ainsi que le Roman et ses langues. Du multilinguisme comme stratégie textuelle (dir., Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1999), Langagement. L'écrivain et la langue au Québec (Montréal, Boréal, 2000) et Écrire, pour qui ? L'écrivain francophone et ses publics (Paris, Karthala, 2007). En 2004, la Fabrique de la langue. De François Rabelais à Réjean Ducharme (Paris, Seuil, coll. «Points») reçoit une mention spéciale du jury du Grand prix de la critique (PEN français).

Comme écrivaine, Lise Gauvin a publié un essai-fiction, Lettres d'une autre ou Comment peut-on être québécois(e) ? (Montréal, L'Hexagone / Le Castor astral, 1984; coll. «Typo», 1987), des recueils de nouvelles, Fugitives (Montréal, Boréal, 1991, prix des Arcades de Bologne, 1992), Arrêts sur image (Québec, L'instant même, 2003), un essai, À une enfant d'un autre siècle (Montréal, Leméac, 1997) et des récits, Chez Riopelle. Visites d'ateliers (Montréal, L'Hexagone, 2002), Un automne à Paris (Montréal, Leméac, 2005), Quelques jours cet-été-là (Punctum, 2007). À titre de critique des «lettres francophones», elle collabore au journal le Devoir. Elle a dirigé le programme multidisciplinaire en Études québécoises de l'Université de Montréal de 1985 à 1998, la revue Études françaises de 1994 à 2000 et le Département d'études françaises de juin 1999 à mai 2003. Elle est membre de l'Académie des lettres du Québec, dont elle a été la présidente en 2008 et 2009, et de la Société royale du Canada.

Source : UdeMNouvelles

Lire l'article sur Joanne Liu et Marcel Fournier

21 novembre 2018 - Fructueuse récolte de Prix du Québec pour l’Université de Montréal

Lise Gauvin.

Manon Asselin, Christina Cameron, Lise Gauvin et Anne Bruneau obtiennent un des Prix du Québec.

Quatre professeures de l’Université de Montréal et un professeur de HEC Montréal remportent un Prix du Québec 2018, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec pour souligner une carrière et une contribution remarquables dans les domaines culturel et scientifique.

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable de la région de Lanaudière, Pierre Fitzgibbon, ainsi que la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, ont dévoilé les noms des lauréats des Prix du Québec 2018. La cérémonie de remise des Prix a eu lieu le 21 novembre à l’hôtel du Parlement. 

Professeure émérite du Département des littératures de langue française de la Faculté des arts et des sciences, essayiste, critique littéraire, nouvelliste et plus encore, Lise Gauvin a reçu le prix Georges-Émile-Lapalme (qualité et rayonnement de la langue française).

Tout au long de sa carrière, Lise Gauvin a cherché à comprendre l’évolution parallèle de la langue française et de la littérature en plaçant côte à côte les auteurs de différents espaces francophones. L’interrelation de la langue et de l’écriture, elle l’a examinée dans tous ses rhizomes. Ainsi, elle a fait œuvre de pionnière en proposant un tableau d’ensemble de la situation de l’écrivain de langue française et en s’intéressant à la portée de l’acte d’écrire dans divers contextes.

Son œuvre se démarque tant par son étendue que par son unicité. En effet, tout en maintenant son point de vue comparatiste, elle est parvenue, en les scrutant avec constance et acuité, à jeter un éclairage nouveau sur les rapports de la langue française avec la littérature et la société québécoise. 

Ses publications lui valent les éloges de la critique et une large diffusion internationale. Pour leur pertinence et le caractère inédit de leurs lignes de force, ses travaux et ses concepts – dont celui de «surconscience linguistique» – font autorité.

La fabrique de la langue: de François Rabelais à Réjean Ducharme (2004 et 2010), Écrire, pour qui? L’écrivain francophone et ses publics (2007) et D’un monde l’autre: tracées des littératures francophones (2013); voilà quelques-uns des ouvrages majeurs qui jalonnent son parcours.