Jacques Courtois
Philanthrope d’exception et fervent défenseur de la recherche fondamentale
En remettant un doctorat honorifique à Jacques Courtois, l’Université de Montréal souligne sa vision tout comme l’importance de ses gestes philanthropiques et de leur portée pour le développement de la recherche fondamentale. En 2022, son don de 159 M$ – le plus grand de l’histoire de l’UdeM – a permis de créer l’Institut Courtois, voué à la recherche sur les nouveaux matériaux.
Diplômé de l’Université McGill, de l’Université d’Oxford et de la Harvard Business School, Jacques Courtois est nommé en 1977, à seulement 29 ans, vice-président responsable des fusions et acquisitions à la banque d’affaires Morgan Stanley à New York. Puis, en 1980, le natif de Montréal cofonde Quala, une entreprise de fabrication et de distribution de produits de consommation de masse en alimentation et en soins personnels devenue un géant en Amérique latine. En 2017, Unilever achète les marques de produits de beauté, de soins personnels et d’entretien ménager de Quala qui avaient totalisé des ventes de 400 M$ US en 2016.
La Fondation Courtois, que l’homme d’affaires crée en 2011, a vu ses capitaux croître considérablement grâce aux revenus de cette transaction. Cet organisme est le plus grand donateur de l’Université de Montréal, avec un appui philanthropique de près de 268 M$.
Jacques Courtois a reçu en 2025 le prix Philanthrope de l’UdeM. Si son soutien s’est tourné vers différentes chaires en recherche fondamentale et l’acquisition d’équipements à l’Université, la création de l’Institut Courtois demeure son plus important legs. Il souhaite en faire un milieu doté d’installations de pointe qui favorise la recherche libre et ambitieuse sur les propriétés de la matière. L’objectif premier est de mettre à profit les progrès récents en intelligence artificielle et en robotique pour accélérer la découverte, l’élaboration et la caractérisation de nouveaux matériaux grâce à une équipe interdisciplinaire.
Alors que bon nombre préfèrent appuyer la recherche appliquée, dont les retombées sont souvent plus rapides et concrètes, la recherche fondamentale est, aux yeux de Jacques Courtois, la base de l’innovation. Elle est aussi plus risquée, mais il est convaincu qu’il faut aider les scientifiques en leur donnant l’entière liberté de chercher dans l’espoir de trouver ce qui peut-être révolutionnera notre quotidien. Avec la création de l’Institut Courtois, le philanthrope espère améliorer la souveraineté technologique du Canada.
Membre du comité d’honneur de la campagne philanthropique L’heure est brave, Jacques Courtois fait preuve d’un engagement indéfectible à l’égard de l’Université de Montréal et du développement de la recherche fondamentale. C’est toute la société qui pourra un jour bénéficier des applications qui découleront des travaux qu’il soutient, par exemple pour ce qui est des traitements médicaux et des batteries.