Éminent économiste de la santé, Robert G. Evans, est l’initiateur d’une approche économique des systèmes de santé, largement partagée au Canada et dans le monde, qui va au-delà de l’analyse économique orthodoxe. Il est aussi un acteur incontournable des débats sur l’avenir des régimes publics et universels d’assurance-santé et des politiques de santé.

Diplômé en sciences économiques de l’Université Harvard, Robert G. Evans est entré à l’Université de la Colombie-Britannique en 1969. Nommé professeur titulaire en 1978, il fait paraître quelque 250 publications.

Dans ses travaux, le Professeur Robert G. Evans intègre, avec rigueur, les incertitudes et imperfections de l’information sur la santé des individus et des populations aux comportements des agents des systèmes de santé, aux institutions qui les structurent et à la réglementation publique qui les encadrent. Tout au cours de sa carrière, cette perspective innovatrice a été mise au service d’analyses dynamiques des systèmes de santé des pays à haut revenu. Cette perspective sera développée tôt dans la carrière du professeur Evans dans son livre Strained Mercy : The Economics of Canadian Health Care publié en 1982.

Le rôle des institutions dans la prestation des services de santé et la pérennité des inégalités de santé amènent le Professeur Evans à se tourner vers la santé publique. Nommé directeur du programme sur la santé des populations de l’Institut canadien de recherches appliquées, il y consacre plus d’une dizaine d’années. La place des systèmes de santé dans les politiques de santé se conçoit alors dans un ensemble de structures biologiques, psychosociales, sociales, politiques et économiques qui produisent la santé. Cette approche fera l’objet d’une publication remarquée en santé publique, Être ou ne pas être en bonne santé.

Membre du Centre de recherche sur les services de santé et les politiques de l’Université de la Colombie-Britannique, le professeur Evans a reçu plusieurs distinctions. Il est officier de l’Ordre du Canada et membre de la Société royale du Canada et de l’Académie canadienne des sciences de la santé.