Jacques Parizeau est né à Montréal le 9 août 1930. Il est économiste et professeur de formation. Il a profondément marqué l’histoire du Québec tout comme celle de l’Université de Montréal.

M. Parizeau fait d’abord des études d’économie à HEC Montréal, où il sera professeur. C’est d’ailleurs comme professeur en formation à l’étranger qu’il devient, à 24 ans, le premier Québécois à obtenir un doctorat de la London School of Economics.

Il y étudie avec le Prix Nobel James Edward Meade. À son retour à l’école de gestion, il travaille avec un maître d’ici, François-Albert Angers. Fort de ce bagage, il s’emploie à former une nouvelle génération de financiers québécois et francophones. Sa renommée est déjà grande lorsque Jean Lesage, premier ministre du Québec, le recrute à titre de conseiller économique.

Jacques Parizeau a ainsi été plongé au cœur des grandes réformes qui sont à l’origine de l’État québécois tel qu’on le connaît aujourd’hui. De la nationalisation de l’électricité à la création de la Société générale de financement, de la Caisse de dépôt et placement et de la Régie des rentes, les plus grands symboles de l’État québécois moderne portent sa marque.

À la fin des années 60, il devient souverainiste et adhère au Parti québécois. Il se fait élire en 1976. Il est nommé ministre des Finances dans le gouvernement de René Lévesque. À l’avant-scène de la politique, il n’a de cesse de renforcer le Québec économique et de plaider de toute sa force pour sa pleine indépendance.

Le premier référendum viendra, puis le long chemin vers la « prochaine fois », en 1995. Il est alors premier ministre, le 26^e de l’histoire du Québec. Jacques Parizeau est professeur dans l’âme. Quand la politique ne l’appelait pas aux plus hautes fonctions, il renouait avec HEC Montréal, avec l’enseignement, avec la jeunesse.

Si la politique lui a apporté son lot de joies et de déceptions, sa conviction est restée intacte. Jacques Parizeau a reçu un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal le 5 octobre 2014, en reconnaissance de son extraordinaire apport à notre établissement et à la société québécoise.